Ein Interview mit David Suire, rechter Hand von Nicolas Thienpont

Im Rahmen der Präsentation der Bordeaux-Weine des Jahrgangs 2012, welche das renommierte Handelshaus Gazzar, des vins d’origine, am 25. April 2013 in Lausanne organisierte, haben uns gewisse Weine derart verzaubert, dass wir uns spontan dafür entschieden haben, „Flash Interviews“ mit den jeweiligen Winzern zu führen. Im vorliegenden News-Beitrag führen wir das Interview mit David Suire, der rechten Hand von Nicolas Thienpont. Wir empfehlen unseren Bericht über die Bordeaux 2012 Primeurs zu lesen. Die drei Chateaus, welche David Suire präsentierte, Berliquet, Larcis-Ducasse und Pavie-Macquin sind im Jahrgang 2012 besonders gelungen.

Vinifera-Mundi : Nous dégustons aujourd’hui vos vins du millésime 2012 dans le cadre de la présentation organisée par Gazzar. Qu’il s’agisse du Berliquet, du Larcis-Ducasse ou du Pavie-Macquin, les trois vins que vous présentez, je reste tout de même assez impressionné par leur niveau général. Surtout si nous tenons compte des récentes critiques portées au millésime. Comment expliquez-vous cet écart ?

David Suire : Sur ces trois propriétés il convient d’abord de considérer leurs conditions particulières. Berliquet, tout d’abord, se situe sur une côte ouest, une situation privilégiée, 15% du vignoble se trouve sur le plateau, le reste donc sur ce versant ouest. Larcis-Ducasse est situé sur un magnifique terroir, la côte Pavie, laquelle est partagée par Pavie et Larcis-Ducasse. Cette côte est orientée vers le sud. Pavie-Macquin est quant à lui totalement situé sur le plateau. Il s’agit donc de trois terroirs privilégiés sur un millésime tout de même assez océanique. Ce sont trois terroirs solaires qui, sur un millésime comme celui-là, tirent parfaitement leur épingle du jeu. Cela nous a permis d’attendre sans angoisse de belles maturités, un fruité éclatant tout en conservant ce bel équilibre que le millésime nous a ammené. C’est cependant vrai que nous avons accompli un gros travail au vignoble ainsi que dans la façon de vinifier. Ce côté plaisant et fruité qui procure beaucoup de plaisir quand on boit les vins, doit être préservé. Ca c’est de toute façon notre parti pris et sur un millésime comme 2012 où le merlot a été privilégié, le résultat n’en est que plus intéressant.


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Vinifera-Mundi : Sur la base de ce que j’ai pu déguster aujourd’hui, je redoute que 2012, n’ayant pas forcément la même complexité ou la même consistance que 2010 ou 2009, soit quelque peu délaissé par le public. Même si ces vins procurent un immense plaisir et beaucoup de classe. Sur la base des deux sessions organisées aujourd’hui, quelle est votre perception de l’appréhension du public ?

David Suire : Le millésime 2012 est effectivement très différent des précédents, qu’il s’agisse de 2010, 2009 ou même 2011. Il s’en différencie dans la mesure où il offre des vins plus détendus, moins tanniques, moins sur la fermeté. Ces vins seront plus vite consommables. A côté de cela, sur les secteurs privilégiés de la Rive Droite, c’est-à-dire les beaux secteurs de Pomerol, mais aussi ceux de Saint-Emilion, ceux-là même où le merlot a parfaitement réussi, les vins offriront une très belle complexité et une grande concentration, avec une pleine maturité de fruit et un bel équilibre. Le millésime s’avère détendu. Il faut reconnaitre que les derniers à l’avoir été étaient 2007, 2004 et que ceux-ci étaient moins qualitatifs que 2012. Nous partageons l’opinion que 2012 est vraiment supérieur à ces deux autres millésimes. C’est en tout cas vrai pour les meilleurs de 2012.

En ce qui concerne l’image du millésime, celle-ci est actuellement légèrement brouillée à Bordeaux parce que la réussite est loin d’être générale, il y a aussi des situations critiques sur certaines propriétés où les terroirs sont moins privilégiés.

Vinifera-Mundi : Faut-il avoir peur, malgré l’évolution récente du Wine Advocate, des notes de Parker qui sortiront dimanche soir [NB : le 28 avril 2013] ?

<shttps://vinifera-mundi.com/diary/?p=243pan style=“font-family:Times New Roman; font-size:12pt“>David Suire : Je ne le pense pas. La question serait plutôt de savoir si l’amateur va continuer d’apprécier les vins, ce que j’espère. Les notes de Parker sont importantes pour le marché car celui-ci a les yeux rivés dessus. L’amateur doit se concentrer sur son propre plaisir et ce millésime en procure. Ceux qui à Bordeaux disposent de beaux terroirs et travaillent bien n’ont, je crois, rien à redouter. Bordeaux fait continuellement de gros progrès, la crise économique la pousse aussi à en faire.

Vinifera-Mundi : 2012 ne me semble pas correspondre aux préférences de Parker de vins puissants, voire même extravagants.

David Suire : Parker avait de toute façon déjà prévenu que 2012 ne serait pas un millésime où les notes s’envoleraient ni un qui l’emballerait. Il faut boire du vin, non pas des points.

Vinifera-Mundi : Merci beaucoup, M. Suire pour cet entretien.

berliq

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