Ein Interview mit John Kolasa, Managing Director der Chateaus Rauzan-Ségla und Canon

Im Rahmen der Präsentation der Bordeaux-Weine des Jahrgangs 2012, welche das renommierte Handelshaus Gazzar, des vins d’origine, am 25. April 2013 in Lausanne organisierte, haben uns gewisse Weine derart verzaubert, dass wir uns spontan dafür entschieden haben, „Flash Interviews“ mit den jeweiligen Wizern zu führen.
Bereits haben wir diejenigen mit Jean-Michel Laporte, vom Chateau La Conseillante, und David Ornon, vom Chateau Smith Haut-Lafitte, auf unserer Website veröffentlicht. Im vorliegenden News-Beitrag führen wir das Interview mit John Kolasa (auf Französisch), dem Regisseur der Chateaus Canon, Saint-Emilion, und Rauzan-Ségla, Margaux.


canon

Gerne verweisen wir auf unseren Bericht über die “Bordeaux Primeurs 2012“. Wir haben beide Weine bewertet und können sie mit guten Gewissen zum Kauf empfehlen.


Vinifera-Mundi : Sur la base de ce qu’il était possible de déguster aujourd’hui durant cette présentation organisée par Gazzar, il en ressort que 2012 est décrié à tort. Quelles est votre analyse de la situation?

John Kolasa: Décrié à tort, oui, c’est exact. Bordeaux a prouvé qu’en dépit de petites difficultés il est possible de produire de très beaux vins. Il a été possible de produire du vin tout à fait buvable qui se conservera un certain nombre d’années


Vinifera-Mundi : En quoi 2012 est-il supérieur à 2007 ou 2004 ?

John Kolasa: Je pense que c’est une histoire de maturité. Ce n’est pas le fait que des gens aient éclairci en juillet, comme nous l’avons fait pour décharger un petit peu la vigne vu les problèmes qu’il y avait, mais d’avoir de nouveau éclairci fin août, début septembre car il restait un certain nombre de raisins rosés. Quand tout commence à changer de couleurs, il n’est plus possible de différencier les bons raisins des autres. Donc nous avons sacrifié de grosses grappes pour être sûrs de ramasser quelque chose de bien mûr. En outre, cette seconde vendange précoce nous a permis de bien aérer ce que nous voulions garder. On a aussi enlevé des feuilles au mois de septembre pour que la matière puisse sécher dès qu’il y avait un peu de vent.


Vinifera-Mundi : Aujourd’hui nous avons une situation quelque peu cocasse. Alors que nous aurions pu nous attendre à ce qu’il n’y ait pas trop de visiteurs pour cette présentation, nous assistons à la présence d’un public enthousiaste, qui se moque pour ainsi dire de ce que Parker va bien vouloir publier.

John Kolasa: Oui, il y a de jolis vins. Je regrette que les gens ne croient pas suffisamment à ce qu’ils font alors qu’ils ont fait des sacrifices. En ce qui me concerne, je suis très fier de mes deux vins, Canon et Rauzan-Ségla. Je ne dirais cependant pas qu’il s’agit d’un millésime exceptionnel, loin de là. Dans l’exercice il faut être honnête aussi et expliquer aux gens. Avec 2012 nous avons de jolis vins, les prix ont baissé, donc nous avons un excellent rapport qualité/prix. Nous expliquons aux gens que ces vins pourront commencer à ête bus d’ici cinq à six ans. Parfois le bon dieu fait très bien les choses et nous envoie des vins à boire en attendant les 2010 qui ne seront que dans vingt ans. Donc la nature fait bien les choses. Pour ma part, j’ai un mot en tête depuis deux mois : tendresse. J’adore la tendresse des tanins, c’est aussi un signe comme quoi nous devons faire des prix sympathiques. Ainsi tout le monde sera content. Je pense qu’en venant ici, les gens se rassurent sur les Bordelais, sur leur implication pour faire du bon vin. Il fallait juste s’occuper de ses vignes. Il y a la nature, les terroirs qui ont aussi permis de réaliser de très bons vins, mais il y a aussi les décisions de l’Homme. Ca m’a rappelé des choses très humbles. Durant les primeurs [à Bordeaux] il y a eu le diner de l’Académie du vin [de François Audouze] et on m’a demandé d’aller parler sur Latour 1973. Plus personne ne doit penser ou encore parler de 1973 aujourd’hui. Ca m’a rappelé cet adage comme quoi il faut acheter les très grands terroirs dans les petits millésimes pour retrouver ce rapport qualité/prix. Les décisions de l’Homme, ici ce sont celles de Jean-Claude Gardère qui a produit vingt cinq millésimes du Château Latour, ce sont ses décisions qui ont permis de produire de très beaux vins dans de tels millésimes


Vinifera-Mundi : Nous sommes en 2013, revenons donc à 2003. Avant 2003 les vins du Château Canon n’ont pas toujours resplendi. Depuis 2003, sous votre direction, la qualité des vins s’est considérablement amélioré. Parlez nous un peu de cette évolution.

John Kolasa: Quand on arrive dans une propriété en très mauvais état, il faut du temps pour comprendre, apprendre, prendre des décisions… Nous avons commencé à notre arrivée fin 1996 [suite au rachat par le groupe Chanel]. Donc ce que vous nous dites est qu’il nous a fallu cinq à six ans pour maitriser l’ensemble. Avec la nature il faut du temps, forcément. Surtout si l’on veut faire un vin précis, authentique, pour soi, pour ce que l’on pense.


Vinifera-Mundi : Merci beaucoup, M. Kolasa pour cet entretien.

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